Je dis au jour, pour lui plaire, que tu brilles et que tu l’embellis, quand les nuages ternissent le ciel : je flatte de même la nuit au teint sombre en lui disant que, quand les astres ne scintillent pas, tu dores la soirée.
Sonnet XXVIII de William Shakespeare
La lumière. Je l’associe à la lumière car c’est la façon dont un rayon de soleil illuminait son visage qui m’a fait m’intéresser à ce qu’il disait. Ça tient vraiment à peu de choses. J’ai vraiment prêté l’oreille, ça me plaisait, ça me ressemblait... Je me suis mise à voir la vie « sous un autre éclairage ». Un soir récent, en sa présence, devant un tableau de Michel-Ange sur la résurrection de Lazare, quelqu’un a mentionné la Bible, le passage où Jésus dit « Je suis la lumière du monde » et comment il a donné la vue à un aveugle, avec de la salive et de la boue. Tout le monde s’est alors mis à comparer l’art à la lumière. J’avais envie de rire parce que juste avant, j’avais lu le sonnet de Shakespeare ci-dessus et il m’avait semblé être écrit pour lui. Je ne savais pas que cela allait être le sujet de conversation principal quelques heures plus tard. Et puis il s’est mis à parler de Titien. Il n’a parlé que de Titien en fait. Par le plus grand des hasards. C’était réjouissant! Oui, il a vraiment « doré ma soirée ».
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