Vivre sans vous laisser torturer par l’idée que tout est si profondément stupide et corrompu – en vous tournant, pour vous épanouir, vers vos livres, votre musique, votre partenaire et votre jardin.
Exit le fantôme de Philip Roth
Ce que dit Philip Roth peut sembler une banalité. D’autres avant lui ont dit la même chose, Voltaire ou Montaigne, pour ne citer qu’eux. Mais j’aime cette phrase pour, d’abord, le « sans vous laisser torturer ». Il faut être intransigeant avec soi-même pour ne pas se laisser envahir ou influencer par les ambitieux, les mauvaises nouvelles, les petites mesquineries, les incivilités, et garder foi en la vie. C’est tout un entraînement, qui gaspille notre énergie au début, mais à un moment, on s’élève de plus en plus facilement au-dessus de tout ça, et on s’épanouit vraiment. J’aime le verbe « épanouir » aussi. Il épouse exactement, dans ses sonorités, ce que l’on ressent quand quelque chose nous fait plaisir et que ce dernier nous envahit et se propage en nous, et dure, et n’en finit pas de s’étendre et de nous faire du bien en nous et dans tous les domaines de notre vie. Dans cette phrase j’aime aussi le « en vous tournant », car c’est vraiment un mouvement mental et physique à la fois. Il faut apprendre à résolument tourner les talons, et je dirais même à couper les ponts et tous les moyens de communication avec ce ou ceux qui vous entraînent vers le bas. Et j’aime aussi le « vos » et les « votre » à la fin de la phrase, car cet épanouissement nous appartient, on se l’est donné, et personne ne peut nous l’enlever.
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