samedi 25 juillet 2009

Une araignée dure de la feuille

Quand j’y pense
je ne comprends pas
pourquoi cet ordre
et cette majesté de l’araignée

Avec le Vent d’Abbas Kiarostami

C’est l’été en Angleterre, alors il y a des orages accompagnés de tonnerre et d’éclairs, des bourrasques... De temps en temps il y a du soleil et, à l’occasion, il fait chaud. C’est ainsi qu’une feuille, emportée par le vent d’été fripon, s’était égarée sur la toile de l’araignée qui, depuis le mois de juin, a élu villégiature au coin de la fenêtre de ma cuisine. Quel combat, quelle agitation pour l’en faire partir. Peut-être aurait-elle effarouché les moucherons inconscients ?
Chaque année une araignée de la mêmes espèce vient passer l’été dans le coin de la même fenêtre, ce qui me fait croire que dans le Guide du Routard de Londres pour Araignées, on lui accorde 5 étoiles. La nourriture y est bonne apparemment vu les gros casse-croûtes dont mon estivante se régale – toujours quand je suis moi-même en train de me préparer une bonne tartine de confiture...
Je l’ai vue toute petite, et jour après jour grossir. Quand il pleut, elle s’abrite, le reste du temps elle guette, immobile, le passage du marchand d’insectes. Si elle s’absente le matin c’est pour mieux apparaître au coucher de soleil. Mais toujours je la vois raccommoder sa toile, comme un campeur qui remonterait sa tente après le passage d’une tempête. Et bien sûr que j’en ai peur !
The spider is busy with her web
as though she too were getting ready
for a caller this evening
Poème de Soto’ori Hime, Kokinshû, no. 1110

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