Je suis allée à Cordoue moi aussi, comme Mahmoud Darwich et Nizâr Qabbâni, c’est certain, sinon d’où me viendraient ces photos de la Grande Mosquée, la Mezquita devenue cathédrale, dont les piliers de marbre noir et les arches en briques et pierres blanches sont célèbres ? Ce voyage date de 1992 car à part 3 photos de la mosquée, je n’ai ramené de Cordoue que des clichés de statues romaines et autres amphores prises au Musée Archéologique.
C’est bien en 1992 que je vouais une passion échevelée à Cicéron, Pline l’Ancien et son neveu Pline le Jeune – un ex-libris des Tusculanes de Cicéron l’atteste. Je me revois maintenant lire L’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien dans l’avion pour Malaga.
Alors je suis bien allée à Córdoba, lejana y sola, comme l’écrit Lorca dans un poème où un cavalier voit la mort le regarder du haut des murs de Cordoue et pense qu’il n’atteindra jamais sa destination. Il y avait d’immenses champs de tournesols aux abords de la ville. La façade de mon hôtel était recouverte de pots de géraniums, comme c’est la coutume en Andalousie. Sur la petite place en face du musée archéologique, à l’heure de la sieste, je m’étais assise au bord d’une fontaine. L’eau était glacée et j’aurais bien aimé me plonger tout entière dans son bassin ! Toute la journée j’avais eu l’impression de brûler vive tant le soleil était ardent : j’ai toujours dans les yeux ces bougies qui fondaient comme neige au soleil aux pieds d’une statue de la Vierge, sur un pont enjambant le Guadalquivir.
C’est bien en 1992 que je vouais une passion échevelée à Cicéron, Pline l’Ancien et son neveu Pline le Jeune – un ex-libris des Tusculanes de Cicéron l’atteste. Je me revois maintenant lire L’Histoire Naturelle de Pline l’Ancien dans l’avion pour Malaga.
I et II Du concombre sauvage. III. De l'étatérium .IV. Du concombre serpentin ou erratique V. Du concombre cultivé. VI. Du pépon. VII. De la courge. VIII. De la coloquinte. IX. Des raves. X. De la rave des champs. XI. Des navets appelés bunions et bunias. XII. Du raifort sauvage et de l'armorocia. XIII. Du raifort cultivé.
Histoire Naturelle (index du Livre XX) de Pline l’Ancien
Le récit de sa mort, le 24 août 79, sur une plage près de Pompéi, asphyxié par les fumées toxiques du Vésuve alors qu’il cherchait à porter secours à des amis touchés par la catastrophe, racontée par Pline le Jeune dans une lettre à Tacite me tirait des larmes. Quant à l’assassinat de Cicéron en 43 av. J.-C., près de Formiae, sous la plume de Plutarque... j’aurais voulu être sur place pour arrêter ses meurtriers et je vouais Marc-Antoine aux gémonies.Alors je suis bien allée à Córdoba, lejana y sola, comme l’écrit Lorca dans un poème où un cavalier voit la mort le regarder du haut des murs de Cordoue et pense qu’il n’atteindra jamais sa destination. Il y avait d’immenses champs de tournesols aux abords de la ville. La façade de mon hôtel était recouverte de pots de géraniums, comme c’est la coutume en Andalousie. Sur la petite place en face du musée archéologique, à l’heure de la sieste, je m’étais assise au bord d’une fontaine. L’eau était glacée et j’aurais bien aimé me plonger tout entière dans son bassin ! Toute la journée j’avais eu l’impression de brûler vive tant le soleil était ardent : j’ai toujours dans les yeux ces bougies qui fondaient comme neige au soleil aux pieds d’une statue de la Vierge, sur un pont enjambant le Guadalquivir.
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