In the summer
I stretch out on the shore
And think of you
Had I told the sea
What I felt for you,
It would have left its shores,
Its shells,
Its fish,
And followed me.
Nizâr Qabbânî
Hier, à la fac, j’ai lancé à la cantonade que je fermais boutique et que je prenais mes quartiers d’été. En mettant le pied dehors, l’air avait déjà un parfum de vacances...
Quel luxe de pouvoir traverser le British Museum pour aller prendre son bus ! J’ai soudain eu envie de m’y attarder un peu, de choisir un objet au hasard, de bien l’observer, et de me concentrer sur sa notice. On s’amuse comme on peut, n’est-ce pas ? Alors j’ai déambulé ici et là, parmi les touristes, dédaignant les momies, les mosaïques romaines, les casques saxons, pour m’arrêter, au 3e étage, sur une coupe en or massif, une sorte de graal étincelant (ici) dont les émaux dépeignaient - quelle surprise ! - des scènes de la vie et les miracles de Ste Agnès ! Il faut le faire ! Il y a des millions d’objets au BM !
Pauvre Agnès... emprisonnée dans un bordel pour avoir refusé de se marier avec Procopius sous le règne de Constantin au IVe siècle de notre ère. Bien bonne de ressusciter ce même Procopius après qu’un démon l’a étranglé... Puis les ingrats essayent de la brûler, malgré ce miracle, mais comme les flammes ne l’atteignent pas, on la tue avec une lance. De plus, sa soeur, Erementiana, est lapidée !
La notice précise que cette coupe a été faite pour Charles V (né le jour de la Ste Agnès, un 21 janvier) et offerte à son frère Charles VI par Jean, Duc de Berry, lors d’une visite en Touraine en 1391. Les conflits entre Anglais et Français la font passer dans les collections royales britanniques, puis elle disparaît en Espagne au XVIIe siècle. Elle est au British Museum depuis 1892.
Tout en ayant une petite pensée pour cette valeureuse Agnès, je me suis dit que le vrai miracle, c’était de se trouver en plein centre de Londres au XXIe siècle, et de pouvoir observer une coupe qu’un roi de France a tenue entre ses mains il y a sept siècles, en Touraine qui plus est!
Pauvre Agnès... emprisonnée dans un bordel pour avoir refusé de se marier avec Procopius sous le règne de Constantin au IVe siècle de notre ère. Bien bonne de ressusciter ce même Procopius après qu’un démon l’a étranglé... Puis les ingrats essayent de la brûler, malgré ce miracle, mais comme les flammes ne l’atteignent pas, on la tue avec une lance. De plus, sa soeur, Erementiana, est lapidée !
La notice précise que cette coupe a été faite pour Charles V (né le jour de la Ste Agnès, un 21 janvier) et offerte à son frère Charles VI par Jean, Duc de Berry, lors d’une visite en Touraine en 1391. Les conflits entre Anglais et Français la font passer dans les collections royales britanniques, puis elle disparaît en Espagne au XVIIe siècle. Elle est au British Museum depuis 1892.
Tout en ayant une petite pensée pour cette valeureuse Agnès, je me suis dit que le vrai miracle, c’était de se trouver en plein centre de Londres au XXIe siècle, et de pouvoir observer une coupe qu’un roi de France a tenue entre ses mains il y a sept siècles, en Touraine qui plus est!
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