lundi 6 décembre 2010

Le petit poétique

Zuihitsu contient la notion d’écriture parcellaire
Et j’aime la poésie japonaise comme les haïkus ou les tankasNeige légère
si je souriais
je me changerais aussitôt en lapin de garenne

Niji FUYUNOCombien de fois
Ne me suis-je interrogé
Sur l'épaisseur de la neige dehors

Shiki MASAOKA

Et de plus en plus aujourd’hui, ce sont les petits objets qui m’attirent dans les musées.
Les amulettes, les ostraca, les fragments de poterie...
J’imagine les archéologues fouillant minutieusement un site, passant la terre au tamis, et tenant délicatement entre leurs doigts une petite figurine qui en dira si long sur notre civilisation.J’imagine aussi ceux qui s’occupent des vitrines dans les musées.C’est tout un art de l'harmonisation de disposer ces minuscules trouvailles sur un présentoir de toile tendue. Il faut avoir la patte d’un artiste pour le réussir.On peut les trouver insignifiants et se demander l’intérêt qu’il y a à juxtaposer autant d’objets semblables: un unique exemplaire n’aurait-il pas suffit ? C'est redondant!Qui s’arrête ? Qui lit les légendes en détails ? Qui remarque les différences – parfois infimes – entre ces bouts d’os, d’écaille, de nacre, d’ivoire, de pierre, de bois, de métal ou de pierre précieuse ?
Je suis passée du majestueusement grand au mignon morceau.
Que j’aime ces poésies visuelles!

5 commentaires:

christinecho a dit…

J'aime aussi beaucoup

Anonyme a dit…

Moi aussi! Sylvie

Anonyme a dit…

Moi aussi! Bonne journée Agnès.

McdsM a dit…

P'tits bouts colorés
parsèment nos vies intissées
Ne rien oublier

Agnes a dit…

Merci!!!