Tandis que je prenais cette photo, quelqu’un me criait dans le dos : « Ferme la fenêtre, on gèle! » Je n’ai pas prêté l’oreille à ces cris d’orfraie emportée que j’étais, devant cette porte en fer forgé entr’ouverte sur un jardin enneigé, dans l’Angleterre victorienne – sûrement une réminiscence cinématographique. Juste avant de traverser ce square, je venais d’accomplir la dernière corvée de la journée et même, de la semaine... Je pensais à toutes les jolies choses qui m’attendaient dans les heures et les jours suivants en pataugeant gaiement dans la poudreuse sans sentir le froid. Pas besoin d’être Sherlock Holmes ou Hercule Poirot pour remarquer que quelqu’un avait dû s’asseoir sur ce banc. Un mégot doit se trouver là où la neige a été piétinée. En son absence je ne vois qu’un amoureux transi pour venir se geler les miches sur un banc glacé.Avec quel air stoïque ce gardien du British Museum supportait les frimas ! La neige lui faisait comme un caparaçon blanc.
S’il n’y avait pas eu un car pleins de touristes garé devant le musée, je crois que j’aurais grimpé jusqu’à ce lion pour essayer de le réchauffer dans mes bras. Je n’ai pas osé. Ah la la, ces oreilles, ce museau, ça me rend toute chose!
S’il n’y avait pas eu un car pleins de touristes garé devant le musée, je crois que j’aurais grimpé jusqu’à ce lion pour essayer de le réchauffer dans mes bras. Je n’ai pas osé. Ah la la, ces oreilles, ce museau, ça me rend toute chose!
Hier, vers 3h de l’après-midi – bien que l’horloge de Saint Paul’s indique 4h - le soleil est enfin réapparu. Tant mieux, je commençais à ne plus supporter ce monde en gris et blanc. J’ai hâté le pas sans risquer la glissade car, étonnamment, les ruelles du quartier de Blackfriars ne portaient pas l’ombre d’un flocon de neige...
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