L’endroit où je suis allée le plus c’était la grande librairie tout en haut de la Rue Nationale. Elle fourmillait de monde. J’ai écouté à la dérobée une libraire décrire l’intrigue d’un roman à une cliente, elle avait vraiment l’art de mettre l’eau à la bouche. Mais à chaque fois j’en sortais bredouille : comment tourner la tête vers un autre livre quand on a entre les mains le merveilleux Saturday de Ian McEwan ? C’est impossible ! Mais toujours, à chaque promenade, je ne pouvais m’empêcher d’aller rêver devant ces étagères de livres.
Je me disais: « Ah, si je vivais à Tours ! Je verrais plus ma famille (c’est quand même un cocon), j’irais au cinéma tout le temps voir les films français dès leur sortie (nuls ou pas), j’achèterais ces volumineux grimoires sur l’art de l’enluminure intransportables dans mon petit sac de voyage, et chaque week-end je visiterais un château des alentours et je serais incollable sur son histoire... Et tous ces trucs appétissants au supermarché..., et ces gâteaux si crémeux dans les pâtisseries..., ces pains si croustillants... miam miam miam ! » Je me disais cela tout en sachant que si j’avais continué à vivre à Tours je ne me serais jamais extasiée comme je l’ai fait devant un oeuf en gelée à 2€50 (mon caviar) ! Cette fois-ci, j’étais aussi heureuse d’aller là-bas que de revenir ici. Je pensais à tous mes amis en Angleterre, à ma vie à Londres: c’est aussi un cocon. C’est vraiment la leçon que je retiendrais de cette escapade tourangelle !
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
lundi 13 décembre 2010
D’un cocon à l’autre
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2 commentaires:
Oh là,là! Quatre heures dans la salle d'attente, quel désastre!
Mais tu as mangé comme une Reine à Tours, ces bien alors!
Non, ce n'est pas un desastre, j'avais un tres bon livre et c'etait marrant d'entendre parler francais.
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