Aujourd’hui, je ne vais pas chômer. C’est le dernier coup de collier avant la quille ! Je veux tout boucler et travailler jusqu’à plus soif ! Mais ce soir.... ce soir ! Et demain... demain ! Et après-demain et encore après-demain et encore encore après-demain.... !
Pour être en vacances, il faut se sentir en vacances. On ne peut pas le décréter comme ça. Peut-être faut-il faire en une journée tout ce qu’on aurait voulu faire sans le pouvoir pendant des mois: par exemple faire la tournée des expos (Cézanne à la Courtauld Gallery, Poussin à la Wallace Collection et Diaghilev au V&A), ou se balader tout le long de l’Embankment, aller au-delà de la Tate Modern, vers les docks et la Tour de Londres (l’an dernier, presque jour pour jour, je suis passée devant et j’étais vraiment en vacances, je m’en souviens encore) en marchant à l’allure d’un sénateur, ou bien visiter l’Abbaye de Westminster, continuer en allant saluer les corbeaux dans St James Park, remonter par Piccadilly Circus, et aller voir un film débile comme Mon beau-père et nous (Little Fokkers) avec Ben Stiller et Robert de Niro, et en sortant aller au Curzon cinema voir Somewhere de Sofia Coppola... Je sais qu’à un moment elle va m’envahir, cette émotion qui pénètre par tous les pores, qui délasse tous les muscles, qui dissipe tous les stress, qui dissout toutes les petites mesquineries, et qui donne envie de sauter de joie et d’embrasser tout le monde : elle a pour nom elation.
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