Le mot « peinarde » viendrait-il du mot « pénates » ? Non, bien sûr ! Mais quand même, on le dirait - je ne sais plus où j’ai photographié cet exemplaire découvert près de Rome. Il suffit vraiment de quelques jours au calme, à faire ce que l’on aime avec qui on aime, pour que remontent les bonnes sensations. Pourtant je travaillais, j'ai un article à écrire avec une communication à la clé, et je sais que je vais pouvoir le faire. C’est rassurant de ne pas ressentir la peur de la page blanche, le trac de parler devant un public, et d'avoir envie de s’exprimer et surtout de partager le fruit de ses cogitations.Avant même de me mettre à l’exploiter, depuis que j'ai choisi d'y travailler, le sujet ne m'a pas quitté, même quand je n’y pensais pas. Au fil des jours, je glane et j'entrepose dans un coin de ma mémoire, des idées, des références, des impressions, sans lien apparent avec lui, et soudain, quand l’heure est venue de me pencher sur mon travail, je découvre qu’elles lui sont intimement liées!
C’est vraiment extraordinaire, c'est si satisfaisant, de réaliser que rien n’a été vain, que je n'ai pas perdu mon temps. Il avait raison Gustave Flaubert, c’est le sujet qui nous choisit, c’est lui qui guide nos pas, qui nous fait aller dans tel musée, voir tel film, écouter telle émission, lire tel livre. Il faut se laisser porter et continuer de faire ce qu’on aime, puisque c’est à la fois utile et agréable ! C’est aussi simple que ça. Je croyais aller à Oxford pour une expo sur les fantômes japonais et surtout pour couper la routine. Ce qui m’y a le plus impressionnée, c’est cette statue à l’Ashmolean Museum. On aurait dit qu’elle était vivante, que c’était de la chair, je devais vraiment faire des efforts pour ne pas lui tâter les biscotos à ce géant! Une émission sur Un Conte d’Hiver de Shakespeare - la reine Hermione est une statue vivante – entendue par hasard quelques jours plus tard, a confirmé les impressions cueillies au musée. Par hasard ? Non. Plutôt par instinct, par sixième sens. J’en suis persuadée. Quelque chose me disait que je devais relire La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée. Pourquoi avais-je cette obsession soudaine pour les statues, pour n’importe quelles statues ? Qu’est-ce que cela pouvait bien avoir à faire avec mon sujet ? TOUT, en fait! En réfléchissant aux pistes qu’il m’offrait, je me suis aperçue que les statues étaient la clé de voûte de ma recherche. Je ne l’avais pas vu tout de suite, mais quelque chose en moi l’avait capté... C’est ainsi que le lascif éphèbe ci-dessus – photographié avec une pudeur toute victorienne – m’est d’une aide précieuse dans l’écriture de mon article... oui oui, c’est vrai ! Si seulement il savait se servir d'un ordinateur!
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