dimanche 14 novembre 2010

Paris-3

C'était vraiment bizarre, hier, de voir de près la Reine Catherine de Médicis, auprès du Duc d'Anjou, le futur Henri III. Le Duc était tel que je l'imaginais, un sémillant séducteur, et non pas ce monstre qu'en ont fait ses détracteurs. On n'a pas pu voir Charles IX dont on entendait la toux qui sentait le sapin derrière un rideau de velours rouge, car ce n'était pas devant La Reine Margot de Patrice Chéreau que j'étais assise mais La Princesse de Montpensier de Bertrand Tavernier. J'ai trouvé le film mou et un peu superficiel. On y voit le château de Blois, on y fait légèrement allusion au futur assassinat du Duc de Guise ou au mariage de Margot au futur Henri IV, mais quand la Saint-Barthélémy a lieu, on ne s'en rend même pas compte. En fait, ce qui m'intéressait c'est cette période de l'histoire plus que cette histoire d'amour un peu creuse.
Quand j'ai vu la reine Catherine, dans ses appartements de Blois que j'ai visités il y a quelques mois, j'y ai vraiment cru. Dans mon sac j'avais une carte la représentant, un tableau de Germain Le Mannier dans lequel la reine pose dans une robe couverte de diamants et de perles énormes. J'avais acheté cette carte à l'expo sur le Trésor des Médicis, visitée le matin-même. Ensuite, j'ai encore entendu parler de Catherine au musée Jacquemart-André, devant des Poussin et des Rubens.
J'ai remarqué qu'à chaque expo où je suis allée, il y a eu des disputes parmi les visiteurs. Les gens sont à fleur de peau, ils ne supportent pas qu'on les frôle, ils poussent des soupirs, se font des réflexions acerbes...
Il y a aussi eu beaucoup de disputes dans les couples. J'ai entendu dans deux endroits différents deux femmes dire à leur mari respectif: "C'est ça, ça va encore être de ma faute!"
Mais les gens sont aussi d'une extrême politesse parfois, ils emploient des mots ronflants pour s'excuser.
Une chose qui me fait plaisir ici c'est de voir autant de personnes d'une soixantaine d'années et plus aller au cinéma, et discuter des films qu'ils ont vus. J'ai vu peu d'ados dans le public. A Londres, je vois une majorité de jeunes dans la salle.
Et tous les cinémas dans lesquels je suis allée étaient pleins à craquer... A Londres les salles que je fréquente sont presque toujours à moitié pleines.
Et que c'est agréable de voir des films français... avec des acteurs qu'on connaît, dont on a suivi la carrière, avec qui on a grandi...
Je suis vraiment très triste de partir.

5 commentaires:

christinecho a dit…

déjà ?

Agnes a dit…

He oui! Et me revoici a Londres, je viens d'arriver, un peu triste...

Marie a dit…

Te souhaiter un doux retour à Paris...

Marie a dit…

à Londres ;-)

Agnès a dit…

Tu es gentille Marie, merci! Un peu triste mais pas trop, et merci pour ta mignonne carte, j'adore le blaireau baby-sitter! Merci!