Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
mercredi 30 septembre 2009
« Ça sera luxuriant comme un beau Véronèse »
mardi 29 septembre 2009
Il est grand, il est beau, il est sympa et il sent bon le sable chaud mexicain
Infatigable, le front vierge de toute perle de sueur, doré et craquant comme un taco sortant du four, il arpentait dans tous les sens les ruines du Templo Mayor - le fleuron de Tenochtitlan, ou gravissait quatre à quatre les marches casse-gueule de toutes les pyramides encore debout... et, franchement, escalader la Pyramide du Soleil à Teotihuacan tout en parlant à une caméra, sans le moindre signe d’essoufflement, cela mérite une couronne de lauriers.
Soudain, le voilà à cheval, nous démontrant la façon de combattre des Espagnols, avant de manoeuvrer, au son des mariachis, sans aucun effort, une pirogue, au fil d'un canal bordé de saules pleureurs, comme s'il avait fait cela toute sa vie.
Pour protéger ses cheveux blonds soyeux du terrible soleil mexicain, il arborait un chapeau à la Indiana Jones et avait eu le bon goût, à ses risques et périls, de ne pas mettre de lunettes de soleil pour nous laisser admirer son regard aussi clair que les eaux du lac Tetzcoco. Un foulard blanc artistiquement noué autour du cou, il portait en toutes circonstances une panoplie d’explorateur couleur marron et beige camaïeu. Un sac en bandoulière, dans lequel il avait glissé un carnet de voyage à la couverture de cuir (on le voyait prendre des notes assis sur un banc, l’air inspiré ; il en sortait la page richement colorée d’un codex; il y avait noté des vers qu’il nous lisait d’une voix grave) complétait son look de baroudeur chic. ¡Ay, caramba !
lundi 28 septembre 2009
Rencontre(s)
dimanche 27 septembre 2009
Un vrai dimanche
samedi 26 septembre 2009
vendredi 25 septembre 2009
Luxembourg, quand tu nous tiens!
« Je voudrais que vous me décriviez ce que vous voyez par cette petite fenêtre ronde ?
- Le plus beau paysage du monde... On a vue sur le jardin du Luxembourg. Et c’est merveilleux.
- Avec l’automne qui arrive, là...
- On devient facilement fou quand on vit dans un théâtre du matin au soir... [Parce qu’on] doit mettre en scène [la folie], la folie des hommes, la folie de l’histoire, la folie des poètes. Alors quelquefois, je regarde par là et je vois la fontaine Médicis.
- Vous avez vu ce ciel ?
- Oui, c’est une chose extraordinaire, le Luxembourg... »
J’aurais aimé, ce matin-là, me retrouver d’un coup de baguette magique dans le Jardin du Luxembourg à Paris. Alors pour patienter, avant que cela ne soit possible, c'est vrai qu'il y a Hyde Park... Et ces feuilles mortes sont japonaises.
jeudi 24 septembre 2009
London East Side
mercredi 23 septembre 2009
On me veut du bien
mardi 22 septembre 2009
lundi 21 septembre 2009
Ma saison préférée
dimanche 20 septembre 2009
J’ai vu « Je veux voir »
A cause de toutes ces contraintes et des aléas du voyage, ils ne s’échangent pas beaucoup la parole dans la voiture. De plus, ils viennent de se rencontrer pour les besoins de ce film. A un moment, comme par mégarde, ils se mettent à discuter des images qu’on garde d’un film après l’avoir vu, et ils s’égarent sur un chemin miné. C’est un vrai moment d’abandon, de liberté qui aurait pu se payer chèrement. Sinon, comme l’indique le titre du film, ce voyage et leur relation se passent de mots. Comme s'ils devaient se taire, se faire oublier pour que nous, spectateurs, ayons la possibilité de voir aussi le Liban au sortir d’une terrible guerre. Deneuve s'assoupit même et ne voit pas de verdoyantes montagnes et des champs de blés.
samedi 19 septembre 2009
Petit déjeuner à l’antique
vendredi 18 septembre 2009
jeudi 17 septembre 2009
Hospitalité
mercredi 16 septembre 2009
mardi 15 septembre 2009
De Charybde en Scylla
lundi 14 septembre 2009
dimanche 13 septembre 2009
A monter soi-même
I love my life
I am where I want to be
I take my own decisions
I have found my place
Pub Rolf Benz dans Elle Decoration (Octobre 2009)
Je n’ai pas de canapé en cuir et nulle intention de m’en acheter un, pourtant cette pub, très sobre, m’a accrochée. Bien sûr, ces phrases n’ont rien de révolutionnaires, elles sont même plutôt banales. Mais rares sont ceux qui peuvent les prononcer toutes sous forme d’affirmations. On entend plus autour de soi, et même parfois prononcé par nous : « j’aimerais avoir plus de temps pour moi », « je n’aime pas trop ma vie en ce moment », « j’ai envie de faire autre chose », « j’en ai marre qu’on m’impose des trucs », « je ne suis pas apprécié/e à ma juste valeur ».
D’un côté on peut très bien aller à son rythme et savoir gérer son temps (phrase no.1) sans être en accord avec les quatre autres propositions. On peut aussi aimer sa vie, mais à l’aune des quatre autres phrases s’apercevoir qu’on pourrait la bouleverser de fond en comble. Il est temps alors de s’interroger sur ce qui n'est peut-être qu'un amour de façade. Ou bien elles peuvent toutes sonner vrai dans notre bouche un jour, un matin, et le lendemain ou le soir-même s’être transformées en mensonges. Toutes les combinaisons, toutes les modulations sont possibles. On peut les prononcer sur tous les tons. Elles remettent en question, elles interrogent, elles incitent au changement ou à profiter d’un fragile instant de bonheur et de paix. Elles enseignent comment le prolonger.
samedi 12 septembre 2009
Instantané
Je lui dis qu’il y avait sans doute admiré la Vue de Delft de Vermeer. Mais le duc était moins instruit qu’orgueilleux. Aussi se contenta-t-il de me répondre d’un air de suffisance, comme chaque fois qu’on lui parlait d’une oeuvre d’un musée, ou bien du Salon, et qu’il ne se rappelait pas: «Si c’est à voir, je l’ai vu!»
—Comment! vous avez fait le voyage de Hollande et vous n’êtes pas allé à Haarlem? s’écria la duchesse. Mais quand même vous n’auriez eu qu’un quart d’heure c’est une chose extraordinaire à avoir vue que les Hals. Je dirais volontiers que quelqu’un qui ne pourrait les voir que du haut d’une impériale de tramway sans s’arrêter, s’ils étaient exposés dehors, devrait ouvrir les yeux tout grands.
Cette parole me choqua comme méconnaissant la façon dont se forment en nous les impressions artistiques, et parce qu’elle semblait impliquer que notre oeil est dans ce cas un simple appareil enregistreur qui prend des instantanés.
vendredi 11 septembre 2009
Inspirants (pas le) Dogus
jeudi 10 septembre 2009
En pays conquis
Tout ce qui se passait dans ce roman me faisait une belle jambe. C’est toujours un constat d’échec de fermer un livre avant sa fin. C’est une petite trahison de sauter page sur page parce qu’on se contrefiche du sort de personnages qui restent à l’état de signes sur la page et jamais ne prennent chair.
Ce n’est pas un grand mérite, assurément, que d’avoir été six fois à Rome. J’ose rappeler cette petite circonstance, parce qu’elle me vaudra peut-être un peu de confiance de la part du lecteur.
Les premiers mots, la première phrase... j’étais conquise. Il avait toute ma confiance.
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mercredi 9 septembre 2009
Sur la même longueur d’ondes
Nous sommes plus riches de connaissances, plus riches de moyens d’action, (...) nous sommes dans une humanité globalisée qui aujourd’hui travaille en même temps et ensemble partout dans le monde. Le monde est mobilisable dans son intégralité. Mobilisons-le pour des choses essentielles.
Il est presque une heure du matin.
Seule, avec la guitare.
Seule, avec la musique.
Tous les rêves sont permis dans un monde juste à moi.
La nuit je suis seule avec la musique.
Je suis seule, j’écris.
Je suis seule, je joue.
Je suis seule, je pense.
Je suis seule, je me sens bien.
Et je sens juste que je suis
Et que la vie est merveilleuse.
Mademoiselle
Mam’zelle
Pigeon roucoule
Mamie crocodile
Bébé
N’zélé
Soussou méringué
Chérie
Momie
N’zazie
Kamoukesoukali
N’kento
Aboumaloambo
Chien méchant
Moinanio (bébé serpent)