samedi 5 septembre 2009

Taisez-vous, foumis!

Le temps s’est rafraîchi et l’on me conseille maintenant de ne pas oublier mon écharpe quand je sors. Tout le monde est de retour de vacances et sur le pied de guerre, mais pourquoi s’échinent-ils tous à me parler de leur travail quand moi j’essaye de prolonger ma quiétude et mon « oisiveté active », la meilleure selon tous les philosophes de la terre ? Quelque chose me dit que ça va être dur d’être la seule à être dans cet état d’esprit au milieu des jérémiades ambiantes. Je ne peux tout de même pas passer septembre comme devant le film sur Mesrine : cachée sous mon fauteuil en me bouchant les oreilles ! J’ai envie de dire à mes amis : travaillez, râlez, rencontrez ces gens qui ne me tardent aucunement de voir mais surtout, gardez-le pour vous ! Moi, je veux encore me noyer dans le souvenir d’une tasse de thé prise au musée des beaux arts de Manchester un jour d’août ensoleillé, quand rien n’importait, rien du tout. Je veux explorer ce souvenir sous tous ses angles, me gorger de sa chaleur. Faire de ce modeste thé un hydromel.

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