Tandis qu’en petits groupes ils remontaient vers Piccadilly Circus que la foule bruyante du samedi commençait à envahir, je descendais vers l’ Institute of Contemporary Art (ICA) pour voir en avant-première Mrs McGinty's Dead, le prochain épisode d’ Hercule Poirot, mon héros. A mon grand dam, David Suchet s’était décommandé à la dernière minute, remplacé au pied levé par le réalisateur du téléfilm. Quelle histoire alambiquée ! Mais drôle et filmée magnifiquement pour la première fois en haute définition. L’arrivée de Poirot dans le hameau où l’horrible crime avait eu lieu, « comme celle de Gary Cooper dans Le train sifflera trois fois » nous avait averti le réalisateur, est somptueuse : son costume trois pièces gris, son manteau noir, ses petits yeux noirs perçants donnaient à Poirot l’air d’un corbeau. L’atmosphère était chargée de menaces : la rue était déserte, une main soulevait subrepticement un rideau, et les feuilles mortes, soulevées par le vent, dansaient un ballet incessant. 
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
samedi 27 septembre 2008
Histoire belge
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