Nous y sommes

La date fatidique, celle qu’on avait notée dans un calepin - l'almanach où le crayon a marqué les dates sinistres comme dit Baudelaire - avec d’autant plus d’enthousiasme qu’elle nous paraissait inaccessible, finit toujours par arriver. Seul un coup du destin aurait pu la rendre insignifiante, banale. Mais la flèche du temps a poursuivi son chemin, rien ne l’en a détourné.

Oh! oui! Le Temps a reparu; Le Temps règne en souverain maintenant; et avec le hideux vieillard est revenu tout son démoniaque cortège de Souvenirs, de Regrets, de Spasmes, de Peurs, d'Angoisses, de Cauchemars, de Colères et de Névroses dit encore Baudelaire. Il n’y va pas de main morte, ce cher poète ! Il exagère ! Et moi je vais tout faire pour que les journées soient aussi douces et légères qu’il y a encore... combien, une semaine ? Quand il n’était "plus de minutes, plus de secondes! Le temps avait disparu; c’était l'Eternité qui règnait, une éternité de délices! "