Hier, en début de soirée, je remontais tranquillement ma rue, quand j’ai aperçu un hélicoptère en vol stationnaire, pile au dessus de chez moi. Je me suis dit bizarre, il n’y a aucun accident, ni rien d’inhabituel dans cette rue, que peuvent-ils bien observer de là haut ? Soudain, deux voitures en ont bloqué une troisième devant moi. Des hommes en noir, des policiers, armés jusqu’aux dents, mitraillette au poing, ont bondi sur le trottoir, ont saisi le chauffeur de la voiture, tandis qu’on ouvrait et fouillait son coffre. Le chauffeur se tenait debout sur le trottoir, des mitraillettes noires braquées sur lui. On le questionnait, et on entendait le crépitement des talkies-walkies. La rapidité de cette arrestation, le silence dans lequel elle a eu lieu, les gestes élastiques précis de ces hommes armés qui ont sauté hors de leurs voitures comme des léopards se jetant sur une proie, les épais gilets pare-balles sur leurs dos... ça m’a clouée sur place. On aurait dit un film en 3D ou un ballet moderne sur la scène de Sadler’s Wells. Ils n’ont pas eu le moindre regard pour ma personne qui était presque dans leurs jambes. Ils ne m’ont pas dit « circulez y’a rien à voir !» Ils avaient une arrestation à faire et s’ils avaient dû me marcher dessus, ils l’auraient fait. Seul leur importait le chauffeur de la voiture. L’avait-il volée ? Etait-il pire qu’un simple voleur de voiture ? J’étais si abasourdie que j’ai mis plusieurs minutes à les contourner, l’air innocent... comme si c’était un spectacle de la plus grande banalité... Mais mes jambes flageolantes ont eu beaucoup de difficulté à me porter jusqu’à chez moi !
2 commentaires:
Ouhlalalalala ! (Par contre, ton titre, hi hi hi hi !)
Idem. Hier après-midi, à la gare.. Des policiers-douaniers armés qui ont arrêté une voiture et tout fait vider sur le trottoir.
Grande gêne devant le grand déballage de la vie des autres dans le caniveau!
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