C’est la journée rêvée pour suivre les conseils d’Elizabeth Barrett Browning: Go, sit upon the lofty hill,/And turn your eyes around,/Where waving woods and waters wild/Do hymn an autumn sound./The summer sun is faint on them —/The summer flowers depart —/Sit still — as all transform’d to stone,/Except your musing heart.
Si l’on n’a pas de colline à portée de la main, pourquoi ne pas aller à Hampstead Heath par exemple ? Et s’il ne fait pas beau, pas grave, le poème suffit à nous plonger, sans quitter notre domicile, dans la contemplation de bois et de torrents sous un timide soleil. Il nous fait entendre leur hymne à l’automne tout neuf. Il ne fait pas froid, le soleil est encore « d’été » comme les dernières fleurs « sur le départ ». On peut très bien s’imaginer, immobile, le coeur battant, les yeux grand ouverts balayant le paysage que l’on surplombe du haut de la colline.
(Photos du parc de Shinjuku-Tokyo)
L’été ? On ne pourra s’empêcher d’y penser. Il est encore si présent, dans la nature et dans nos têtes. Les arbres étaient verts alors. Aujourd’hui, le moindre souffle de vent dans les branches entraîne la chute de leurs feuilles.
How there you sat in summertime,/May yet be in your mind;/And how you heard the green woods sing/Beneath the freshening wind./Though the same wind now blows around,/You would its blast recall;/For every breath that stirs the trees,/Doth cause a leaf to fall. (...)
Ce qui doit attirer nos regards ce sont les vallées et les collines au loin, par delà même la ligne d’horizon. En tout cas c’est ce que suggère le poème. Le vent frais, les feuilles mortes, ça risque de nous déprimer à force.
Hear not the wind — view not the woods;/Look out o’er vale and hill —/In spring, the sky encircled them —/The sky is round them still.
Il s’agit d’accepter le changement - et même de l’appeler de ses voeux – car quoi qu’il arrive, l’avenir sera plein de promesses. Moi je veux bien croire ce que dit le poème, et je suis certaine que la contemplation de la nature, ce dimanche, m’amènerait à la même conclusion. Demain, il ne sera plus question de faire l’école buissonnière...
Come autumn’s scathe — come winter’s cold —/Come change — and human fate!/Whatever prospect Heaven doth bound,/Can ne’er be desolate.
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