mercredi 30 juin 2010

A contre-courant

Hier, à la National Gallery, j’ai assisté au premier cours d’une série sur l’art français du XVIIIe siècle. J’avais oublié que c’était un cours, et j’ai été un peu décontenancée quand la prof s’est mise à nous poser des questions ! Nous avons commencé en décortiquant le tableau de Fragonard (Psyché montrant à ses soeurs les cadeaux de Cupidon). J’ai hâte d’y retourner !
Quand nous avons parlé de Hogarth et de la façon dont il se moquait de la peinture française de son époque, j’ai soudain pensé à mes profs de Maîtrise à Tours. Nous travaillions sur Hogarth – je conserve précieusement le dossier que nous utilisions – et ils parlaient (le cours se faisait à trois) du peintre et de son autoportrait à la National Portrait Gallery qui jouxte la National Gallery. Personne parmi nous (nous étions 6 étudiants) ne connaissait ces endroits (aller à Londres à l’époque c’était la croix et la bannière et nous rêvions d’Amérique). Je me souviens d’une prof nous disant « Voyons, à gauche c’est la National Gallery! ». Je ne savais pas où c’était, je ne m’imaginais pas Londres, alors la gauche de ce mystérieux endroit... Et voilà, me suis-je dit, je suis à la National Gallery dans une aile qui n'existait pas du temps de mes profs, on me parle de Hogarth, dehors c’est Trafalgar square ensoleillé... J’ai eu l’impression que je n’assistais à ce cours que pour effacer ce petit commentaire de ma prof d’alors... Ça m’a fait quelque chose...
Aujourd’hui, dernière grande réunion. J’aimerais être un poisson.

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