La fébrilité s’empare de la ville à quelques heures du coup d’envoi : on ne parle plus que de ça, les commerçants baissent leur rideau, les voitures sont sagement garées, les rares piétons hâtent le pas... Il y a un bémol à toutes ces banderoles, à tous ces drapeaux rouges et blancs qu’on laissera pendouiller à la fenêtre jusqu’aux premières neiges et qui font croire que les voitures qui les arborent ont à bord la reine d’Angleterre: on sait à quoi mène un trop grand amour du drapeau. Heureusement que je ne suis pas la seule que cela met mal à l’aise.J’écoute les matchs à la radio, d’une oreille, sur Bienvenue au club sur Europe 1. Samedi soir, alors que l’Angleterre jouait, j’ai senti que les commentateurs auraient tout donné pour que les USA gagnent. Ils n’étaient pas du tout fair play envers les Anglais. C’était flagrant et triste. Cela était très bizarre d’entendre les voisins suivre avec ferveur le match de l’équipe anglaise et d’écouter des commentaires peu flatteurs en même temps. Moi j’aimerais qu’on fête la venue de l’été, qu’on célèbre la fin d’un hiver et d’un printemps rudes, par des jeux, qu’on mélange les joueurs, que chaque équipe soit composée de sportifs de tous les pays, et qu’ils s’amusent, nom d’un petit bonhomme !
1 commentaire:
Même sentiment. Quelques lignes sur Twitter bassement anti-Angleterre. Et puis, j'aimerais aussi que les Belges soient aussi passionnés par l'avenir de leur pays que pour le foot.
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