En me réveillant ce matin, la première chose qui me soit venue à l’esprit c’est : Est-ce que c’est important tout ça ? Je me demande ce que j’étais en train de rêver pour avoir cette phrase à l’esprit... Ce qui est important par exemple c’est de sentir l’angoisse monter quand Agamemnon pénètre dans le palais où Clytemnestre va sauvagement l’assassiner, sous les cris de Cassandre qu’il a ramenée captive de Troie : « Ah ! horreur ! horreur ! que vois-je ? N’est-ce point un filet d’enfer ? ». Etrange combien cette Cassandre de papier, dont je lis les lamentations dans un petit café tranquille, loin de tout, me fait du bien, me rassure, me montre qu’il y a autre chose de plus beau, de plus grand, de plus fondamental que la vie que nous font miroiter (certains) de mes contemporains.
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
mardi 22 juin 2010
Eschyle, à la rescousse!
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
2 commentaires:
Oui, je suis d'accord.
Mais, est-il qu'il n'y a pas des tels drames aujourd'hui? Ou peut-être, l'angoisse de Cassandre n'est qu'une histoire parfait de l'angoisse humaine? Comme une histoire de Shakespeare, qui a été perfectionné sur le temps et qui n'est plus d'accord avec l'histoire vraie de Cassandre.
Lire l'Orestie d'Eschyle c'est a la fois se dire que c'est loin de nous, qu'il s'agit de heros et de dieux etc... tout en sachant que ce sont les memes sentiments humain qu'aujourd'hui, et je crois que j'attends une vraie catharsis de cette lecture. La lecture seule deja m'eloigne de mes tracas quotidiens et me soulage.
Enregistrer un commentaire