jeudi 24 juin 2010

Je suis venu dans le monde comme un soleil neuf

Ne perds pas une seule parcelle de la lumière que tu détiens
Saisis fermement le noeud de ton être
Il est plus beau d’augmenter son propre éclat
Et d’en éprouver la splendeur à la lumière du soleil
Examine-toi toi-même
Crée un être vivant
Seul, un être ainsi vivant est digne de louanges
Sinon, le feu de l’existence ne serait que fumée

Mohammad Iqbal 1877-1938
Poète et philosophe pakistanais
Se réveiller et se laisser susurrer un poème de Mohammad Iqbal à l’oreille, comment résister ensuite à faire du jour qui se lève un beau jour, certes studieux, mais sans interférences de l’extérieur, donc agréable et reposant ?
Sans interférences ? Pourtant la radio est sans cesse allumée... on joue à saute-mouton, de l’aurore à la nuit profonde, avec toutes les radios possibles... on ne quitte pas l’Internet au cas où l’on voudrait se renseigner sur les sorties ciné de la semaine, commander sur un coup de tête Les vies et doctrines des philosophes de Diogène Laerce ou vérifier pour la énième fois si ses blogueuses préférées ont mis à jour leur site ...
Mais ce n’est pas la même chose, ces ondes-là je les accueille chez moi avec gratitude. Je peux alors imaginer vivre dans un coin reculé de la campagne, loin de tous ces « occupés » comme les appelait Sénèque, empêcheurs de tourner en rond.
J’adore les journées où je ne suis qu’à l’écoute, passées à lire et à écrire, où le seul son qui passe mes lèvres est celui du rire pour une blague entendue à la radio.
Et le soir, quand on s’écoute un peu soi-même, on s’aperçoit, après une telle journée, qu’on a attisé « le feu de notre existence ».

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