jeudi 1 juillet 2010

Budget équilibré

On peut dîner dans le jardin, puisque c’est l’été, et qu’il fait très chaud.
Dire qu’il y a quelques mois il y avait de la neige partout... Impossible de me souvenir de la sensation de froid. J’aurais dû emmagasiner un peu de cette fraîcheur, elle me serait fort précieuse aujourd’hui !
A la nuit tombée, toutes lumières dehors, les avions au dessus de nos têtes se mettent à ressembler à des soucoupes volantes. C’est alors que l’on frissonne. Une bonne âme s’en aperçoit qui nous propose un foulard ou une veste à poser sur nos épaules. On refuse poliment : on thésaurise la moindre brise en prévision de la canicule du lendemain.
On stocke aussi, pour les jours gris, les rires, les conversations légères, les gestes tendres, l’ombre des arbres la nuit, les fleurs à la lueur dansante des bougies, un papillon de nuit qui aime un peu trop les fraises, une hirondelle égarée qui zigzague au-dessus du jardin.
J’ai dû piocher un peu dans cette banque de belles choses pour éponger le déficit qu’avaient causé la réunion et les conversations pesantes et creuses de la journée.
Ce matin, je ne suis plus dans le rouge !

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