vendredi 5 juin 2009

La brise qui vous permet de survivre à ce feu, c’est la poésie

Parfois
Je m’irrite contre moi-même
S’irriter, c’est perdre du temps
Ce temps qui est de l’or
De l’or amer

Abbas Kiarostami

Hier j’ai vu Canciones para después de una guerra (1971) de Basilio Martín Patino, un documentaire sur la guerre d’Espagne. J’ai pensé à Federico García Lorca, victime de cette guerre civile, qui est né un 5 juin en 1898. J’ai lu quelque part que tous les 5 juin, ses admirateurs se réunissaient devant sa maison natale de Fuente Vaqueros, dans la province de Grenade. Connaissant très bien cette région, je peux imaginer la Sierra Nevada dans le fond du décor, les pueblos couleur de chaux dans la montagne, le bruit de l’eau, et les parfums... Malheureusement, moi, c’est une irritante réunion dénuée de toute poésie qui m’attend aujourd’hui...

On m’a offert un coquillage.
Il y chante
une mer de mappemonde
et l’eau emplit mon coeur
avec ses petits poissons
d’ombre et d’argent.
On m’a offert un coquillage.

Federico García Lorca

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