mercredi 3 juin 2009

Je vis dangereusement

Je me souviens avoir entendu dire que quand L’Exorciste était sorti au Lynx de Casablanca en 1974, tant de gens s’évanouissaient de terreur que des dizaines d’ambulances attendaient devant le cinéma. Je ne sais pas si c’est vrai, et si mon cerveau d’enfant n’a pas exagéré les dégâts causés par ce film, mais c’est une histoire qui me fascinait et que je demandais qu’on me raconte encore et encore.
Quand je suis allée voir l’inoffensif Night at the museum, dans le hall du cinéma on annonçait la sortie prochaine de Terminator Salvation, dont le nom seul me fait frémir. Dans une cage en verre il y avait deux mannequins sans visages, en tenue de combat. Entre les deux, saillant de la paroi de verre, une tête de mort métallique aux orbites rouges. Je suis une vraie trouillarde, mais là, j’attendais crânement devant cette cage, attendant que quelque chose se passe, que la tête de mort fasse mine de traverser la vitre peut-être... en sachant pertinemment que si une telle chose se passait, j’aurais une crise cardiaque sur le champ. Tandis que voir ce film grand-guignolesque sur un grand écran, dans l’obscurité, bombardée de terrifiants effets spéciaux, me ferait plutôt rigoler... enfin je mettrai cette belle théorie à l’épreuve dans quelques jours !

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