J’entends justement les cris des supporters qui me proviennent de l’Emirate Stadium où joue Arsenal dont plusieurs joueurs – et le manager – étaient en Afrique du Sud. J’ai entendu le speaker hurler « Arsenaaaaal », et la chanson des Clash, London Calling, retentir au moment où la flamboyante équipe a pénétré sur le terrain. J’ai envie de lui arracher son micro et de hurler aux milliers de spectateurs : je suis en vacaaaaaaancees !!!!
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
samedi 31 juillet 2010
Les lauriers
vendredi 30 juillet 2010
Le vent du large
jeudi 29 juillet 2010
Qui suis-je? Où vais-je ? Dans quel état j’erre ?
Hier, j’attendais le bus pour aller à la fac. Quand celui-ci est arrivé, il arborait un grand placard publicitaire sur toute sa longueur qui vantait les mérites de celle-ci, et invitait les passants à l’Open Day du 24 juin dernier. Je me suis revue à ma petite table, accueillant les étudiants potentiels, et essayant de les renseigner sur nos programmes. Il y a déjà plus d’un mois. Qu’est-ce que j’ai fait de mon mois de juillet ?
Monter dans ce bus c’était comme voyager à bord de ma conscience. Je me suis posée plein de questions. Ce trajet m’a ouvert les yeux ! Je pense que je vais gérer mon temps autrement à partir de septembre. Je vais m’organiser autrement. Organiser, j’en ai un peu marre de ce mot, à vrai dire !
J’ai entendu Florence Aubenas dans l’émission Un homme, une femme, un café, l’addition sur France Inter le dimanche (j’adore cette émission). Elle était invitée en même temps que Guy Bedos. Elle a dit qu’elle était mariée à son travail, qu’elle l’adorait, et qu’il était toute sa vie. Peut-être quand on est journaliste c’est différent. Mais ça m’a mise très mal à l’aise d’entendre ça. C’est surtout le fait de n’être vue que comme une prof. De rencontrer d’autres profs à l’extérieur et de ne parler que de boulot. C’est devenu un carcan étouffant. A la fin on ne se perçoit que sous cette facette et si on n’exerce pas son métier, on est perdu, on ne sait plus qui l’on est, on culpabilise.
mercredi 28 juillet 2010
Monsieur 100 000 volts
Pourtant... pourtant... on est déjà sous le charme. Bientôt on ne pourra plus s’en passer. Quand il n’est pas là, on se morfond, on attend son retour.
Le revoilà, et tout s’accélère. Il nous survolte. On est prête à le défendre becs et ongles contre tous ses ennemis, même le plus grand. Dès qu’il ouvre la bouche on boit ses paroles. Qu’il fasse un bon mot, qu’il lance une pique, et on l’applaudit des deux mains.
Il envoie des SMS à tour de bras qui transpirent une sensualité torride : « Retrouve-moi chez moi » « Quoi que tu fasses, laisse tout tomber »... Et ces regards qu’il laisse couler de ses yeux de cristal... à se pâmer.
Et que Londres est belle sous ses pas! Londres est telle qu’elle est, telle que je la connais. On capte vraiment son âme. Elle émeut. Elle est lumineuse. On redouble d’amour pour elle. Ce n’est pas un Londres de pacotille, pour le cinéma. Ici les rues ont des noms, on peut les situer sur une carte comme Lexington street dans Soho. Et quand seuls, on voyage dans le vrai Londres, on est bouleversés de l’avoir vue si magnifiée à travers lui.
On ne supporte plus la lenteur de son faire-valoir. On veut être seule avec lui, qu’avec lui. On est tellement à l’unisson de ses pensées, attentive au moindre de ses gestes, qu’on devient lui, que notre cerveau résout les énigmes les plus tarabiscotées en même temps que lui. Et quand, pantelante, il nous abandonne... quand on se dit qu’il faudra attendre une semaine avant de revoir cet homme à la présence envoûtante... au lieu de se jeter par terre en se griffant le visage à la mode des Bacchantes, au contraire on saute partout, on rit, on gigote, on se dit que la vie est belle, que l’été est une période magique... Bref, on est excitée comme une puce.
Après, comme en extase, on demande à tous ceux et toutes celles qu’on croise : « Dis, tu as vu Sherlock Holmes au XXIe siècle sur BBC1 dimanche soir ? » (ici)
mardi 27 juillet 2010
Je voudrais être un avion
En tout cas, si j’avais été dans les bagages du Premier Ministre, je sais à côté de qui j’aurais manoeuvré pour m’asseoir dans l’avion... Quand je pense qu'il existe sur terre quelqu'un qui va passer toutes ces heures à ses côtés, dans les airs, fendant les nuages comme des dieux... Tandis que moi, sur le plancher des vaches, je vaquerai à mes occupations décérébrantes... Comme je voudrais qu’il me pousse des ailes !
Mon trajet aller-retour n’était pas bien long, mais j’ai eu le temps d’imaginer le voyage en Inde, les réceptions somptueuses et leurs petits plats – j’adore l’agneau aux épinards à l’indienne - le comité d’accueil et sa fanfare... je ne suis jamais allée en Inde alors j’ai rassemblé toutes les images vues dans le documentaire de la veille, sur la vallée perdue de Shambala. Mais soudain, me sont venues à l’esprit toutes les réunions également au menu, tous ces discours à caser en deux jours, les entretiens à donner, les documents à signer... Oui mais, il faut bien se l’avouer, ça a quand même plus de gueule d’écouter un discours sur les relations indo-britanniques en tournant une flûte de champagne entre ses doigts, que d’écouter les résultats des examens de rattrapage. J’en pleurais presque de ne pas aller en Inde demain avec David Cameron... c’est vous dire dans quel état mental je suis, presque celui d'un cochon d'Inde !
lundi 26 juillet 2010
De Charybde en...
dimanche 25 juillet 2010
samedi 24 juillet 2010
Les ânes tant promis
Cette âne lui, transporte des fromages grecs. Il ne me fait penser à aucune oeuvre d’art autre que lui-même. Mais j’imagine la Grèce, le soleil, et une bonne salade de tomates à la feta.
Quand ils se rendaient à l’apadana (salle du trône) les grands rois perses, Darius le Grand et plus tard son fils Xerxès, empruntaient un escalier monumental. Les bas-reliefs consacraient leur puissance. Peut-être l’étiquette exigeait qu’on ne regarde pas le passage du Grand Roi. Seule cette sacrée tête de mule l’observe à la dérobée.
Et j’ai trouvé une troisième tête de mouton, ici un bélier !
Aujourd’hui et demain, je vais m’imaginer très loin. Un paysage grec ne me déplairait pas. Je vivrais dans une maison avec une terrasse surplombant la mer. Il n’y aurait aucune autre âme qui vive à des kilomètres à la ronde. Et dans ce silence complet je pourrais mettre un point final à mon travail. Je me nourrirais frugalement d’oeufs, de fromage, de figues et de gâteau, qu’un âne tout blanc m’amènerait du village le plus proche... ce serait idyllique. Il y aurait quand même une connexion internet, et pour agrémenter mon régime spartiate, je demanderais qu’on ajoute à mon panier de la ménagère quelques boîtes de ravioli dont je raffole!
vendredi 23 juillet 2010
En deux coups de cuillère à pot
jeudi 22 juillet 2010
Vaisseaux du coeur
mercredi 21 juillet 2010
Postier hâte ton pas, ma lettre n’attend pas !
La preuve : ne distinguons-nous pas ici Ugolin qui en pince pour la chevrière Manon des Ziggourats ? La scène suivante ce sont les vieux du village qui, sous un soleil de plomb, se plaignent de ne plus pouvoir siroter leur pastis à cause du manque d’eau.
Assyrienne ou pas, en terre cuite ou en papier, griffée par un stylet ou enrobée de masking tape japonaise, je donnerais cher pour recevoir une longue lettre, truffée d’anecdotes et de rebondissements !
mardi 20 juillet 2010
Modernité quand tu nous tiens
lundi 19 juillet 2010
Pour qui sont ces serpents...
dimanche 18 juillet 2010
Pas piqué des hannetons
Au bout de la dernière séquence – époustouflante – je me suis rendu compte que je l’avais vue la main droite agrippant de toutes ses forces mon épaule gauche, tellement j’étais happée par le dénouement. Quand vous sortez du cinéma, vous avez envie de rêver, et de jauger vos rêves à l’aune des théories que Leonardo Dicaprio, expert ès-onirisme, distille tout au long du film.
Comme je dors trois fois plus j’ai donc eu une triple dose de rêves.
Dans le premier je trouvais un porte-monnaie bleu et une pochette noire. Vides. Je disais que je préférais la pochette noire.
Dans le second je trouvais un sac à provision dans le bus. Je me l’appropriais. A la fin je révélais mon erreur aux autres passagers du bus.
Le troisième se passait à Paris. Je prenais en photo la façade du Trocadéro ou d’une église qui brillait étrangement. On apercevait la Tour Eiffel derrière, un peu menaçante. Quelqu’un était en retard, il était question d’une librairie. A l’avant d’une voiture je cherchais une rue sur une carte...
Je ne comprends rien à ces rêves mais au moins ce qui m’a fait me réveiller n’était pas l’horripilante ritournelle de Piaf, comme dans le film !
samedi 17 juillet 2010
L'avis d'Ur
Sait-il, cet Esprit Magique, que plus de deux mille ans plus tard, sur les rives de la Tamise, il exerce encore son influence ? Quand je suis passée devant son image évocatrice, l’idée m’est venue que si je ne levais pas le pied, mon été me filerait entre les doigts.
Mais je ne l’ai pas écouté et j’ai continué, le travail avançait, j’étais satisfaite. Sauf que depuis hier, ma motivation est au niveau zéro. Et je dors, des heures et des heures. Je crois que je suis au bout du rouleau. Quand on est dans cet état-là c’est que la déprime est proche et qu’on est à deux doigts de pleurer sur son triste sort... Ce qui n’est pas du tout dans ma nature.
Je crois que je vais retourner illico voir l’Esprit Magique, pour qu’il m’inspire des pensées plus joyeuses!
vendredi 16 juillet 2010
Illusion auditive
jeudi 15 juillet 2010
Silver lining
Cette nuit j’ai rêvé que j’étais assise sur les bancs de l’Assemblée Nationale, au premier rang. J’étais donc ministre. De quoi, je me le demande bien ! Et soudain Didier Baroin est arrivé, tout bronzé. Il était beau ! Je crois que j’en étais amoureuse.
En me réveillant, j’ai réalisé qu’il était ministre du budget. Je vais devoir attendre quelques mois pour voir si le mien sera aussi beau et bronzé !
Heureusement que je n’ai pas rêvé de Eric Woerth...
mercredi 14 juillet 2010
mardi 13 juillet 2010
Le vent qui passe
dans mes cheveux, frôlant mes épaules
emportant ma fatigue par delà les collines
lundi 12 juillet 2010
Autoportrait avec esprits protecteurs
dimanche 11 juillet 2010
Ma tasse de thé
Et celles qui se pâment pour une feuille de salade ? Si au moins elles en faisaient de la dentelle au lieu de nous casser les noisettes !J’ai appris que celles-ci croissaient sur un noisetier, qu’elles ne poussaient pas salées ou recouvertes de chocolat. Mauve...ou blanche...Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse!
Mais quel que soit votre palais, vous ne pourrez faire autrement que de succomber au gâteau de la Reine Victoria (et de Nichola)!
Pour faire son merveilleux gâteau, la poule au bout de l’allée, qu'on risque mille fois de ratatiner, a fourni de bons oeufs; la vache dans le champ d’en face, qui vous regarde passer d'un bon regard... bovin, du bon lait; et la cuisinière y a mis tout son savoir-faire.