dimanche 21 février 2010

Thot

Thot, le babouin, était vénéré par les scribes car, « Seigneur du temps », il avait inventé l’écriture et le langage. Il n’y avait pas de limites à son savoir. Il le disséminait en abandonnant livres et écrits dans les temples. J’ai pensé à lui en trouvant dans le bus The Comedians, un roman de Graham Greene sur Haïti, posé bien en évidence sur un siège.
Pourtant, il y a un côté de Thot qui tape sur les nerfs. Se sachant supérieurement intelligent, il est imbu de lui-même, il n’éduque plus mais humilie par des phrases alambiquées que personne d’autre que lui ne peut comprendre. De ces Thot obscurs, à l’ego gigantissime, j’en croise, à la seule différence qu’ils n’ont ni son intelligence ni sa culture. Pour me consoler je me dis qu’il existe également des gens qui allient à l’intelligence la plus fine, à la culture la plus large, l’humilité et la pédagogie. Ce qui est bien, c’est qu’un seul suffit à faire oublier tous les autres fâcheux.

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