jeudi 4 février 2010

La menthe (pas) anglaise, malheureusement

Le philosophe note d’abord que l’animal ne connaît pas la route, seulement la piste. Le trajet est le seul déplacement. Il ignore ce qui est réversible. Or la route rend possible aussi bien l’aller que le retour. Sur la route nous partons, mais nous pouvons aussi retrouver le lieu que nous avons quitté. Nous revenons, tel Ulysse. Cette double possibilité met déjà de la passion sur ce ruban où nous circulons. Comme la route est semée de nombreux indicateurs, nous saurons retrouver notre point de départ. Objet philosophique parce que la route ouvre sur les deux directions et rend possible aussi bien l’évasion que son annulation. Je vous quitte, mais je vous retrouve par l’usage du même moyen.
Route, anti-route, métaroute de François Dagognet
(Cahiers de Médiologie no. 2, 1996)
J’ai retrouvé les deux premières photos prises avec mon appareil il y a deux ans. Je ne pouvais en prendre que deux car j’utilisais la carte mémoire livrée avec l’appareil qui n’en autorise guère plus ! Nous étions sur la route de Boulogne. J'aime bien, sur la photo, l'anse que forme la mer, au loin. C’était le mois de juillet, malgré les apparences. Et malgré tout, c’est chouette de faire un tour dans un supermarché juste avant de reprendre le Shuttle et de remplir ses paniers de bonnes choses dont la France a le secret. Non non, je ne pense pas nécessairement au cassoulet, à la choucroute ou aux lentilles au petit salé en boîte, mais à une infusion particulière à la menthe verte « à la marocaine ». Il ne m’en reste que quelques sachets, et après il ne me restera plus qu’à retourner aux concoctions au fenouil « à l’anglaise » ! Quelle misère...

2 commentaires:

LiYichan a dit…

Ces photos prises sur la digue-promenade de Wimereux ou un peu plus loin de Boulogne par la route de la côte reflètent bien l'atmosphère de la Côte d'Opale l'été, et d'ailleurs une bonne partie de l'année. On peut lire les quelques pages que Julien Gracq à laissées de son passage dans ces contrées, se promettant d'y retourner un jour...Etait-ce dans les Cahiers du Grand Chemin? Du chemin à la route, suivant les anses et les vallonnements qui parfois font penser à des paysages d'Irlande, c'est une agréable promenade qui déconcerte plus d'un visiteur pour qui le Nord n'est que plat pays.

Agnès a dit…

Merci pour votre beau commentaire. Et de l'autre cote de la route, apercevoir les "souvenirs" des deux guerres mondiales c'est aussi impressionnant.