« Vers les sept heures du soir, ayant pris du thé, je quittais un relais de poste dont j’ai oublié le nom, mais qui se trouve quelque part sur le territoire de l’Armée du Don, près de Novotcherkassk. » Ainsi commence la nouvelle de Tolstoï intitulée La tempête de neige, qu’il écrivit entre 1854 et 1856.
Le cocher ne plaît pas au narrateur, il ne lui fait pas confiance. D’ailleurs il ne ressemble pas à un cocher, ni par ses vêtements ni par ses attitudes. Où va ce traîneau dans cette plaine où « tout est blanc, blanc et mouvant » ? Tout est fait pour désorienter le lecteur : il y a des changements de traîneaux, des troïkas que l’on dépasse et puis que l’on retrouve devant soi comme si on avait tourné en rond... On ne sait plus où on en est et surtout si cette course va prendre fin.Le narrateur se met à somnoler et il rêve. C’est un rêve magnifique qui nous entraîne loin de la tempête de neige, un mois de juillet en plein midi. « Je vais quelque part en marchant sur l’herbe fraîchement fauchée du parc, sous les rayons brûlants du soleil à son zénith. (...) Tout ce qui m’entourait était si beau et cette beauté agissait si puissamment sur moi qu’il me semblait que j’étais beau moi aussi, et la seule chose qui me faisait de la peine était qu’il n’y eût personne pour m’admirer ».
Le cocher ne plaît pas au narrateur, il ne lui fait pas confiance. D’ailleurs il ne ressemble pas à un cocher, ni par ses vêtements ni par ses attitudes. Où va ce traîneau dans cette plaine où « tout est blanc, blanc et mouvant » ? Tout est fait pour désorienter le lecteur : il y a des changements de traîneaux, des troïkas que l’on dépasse et puis que l’on retrouve devant soi comme si on avait tourné en rond... On ne sait plus où on en est et surtout si cette course va prendre fin.Le narrateur se met à somnoler et il rêve. C’est un rêve magnifique qui nous entraîne loin de la tempête de neige, un mois de juillet en plein midi. « Je vais quelque part en marchant sur l’herbe fraîchement fauchée du parc, sous les rayons brûlants du soleil à son zénith. (...) Tout ce qui m’entourait était si beau et cette beauté agissait si puissamment sur moi qu’il me semblait que j’étais beau moi aussi, et la seule chose qui me faisait de la peine était qu’il n’y eût personne pour m’admirer ».
C’est un récit magnifique. Il faut regarder Tolstoï trottiner dans les allées de Iasnaïa Polyana enneigée (ici), et à la question: Où pourrions-nous aller pour être loin ? qui l’obsédait peu de temps avant de mourir, alors qu'il fuyait son domaine et sa famille, on se doit de répondre aujourd'hui: dans un récit de Tolstoï!
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