Aujourd’hui je suis un peu comme ce canard-ci. Déterminée, l’oeil vif, espérant que toutes les réunions et les problèmes qui me canardent me glissent comme l’eau sur ses plumes. Même si je ne suis plus que sur une patte... et qu’il pleut sans discontinuer depuis 3 jours !
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
lundi 30 novembre 2009
Moi en canard
dimanche 29 novembre 2009
samedi 28 novembre 2009
"Vaille moi, longue étude!"
Dame Christine dirait les choses ainsi, elle :
En une étude petite
Où souvent je me délecte
A regarder écritures
De diverses aventures.
Je cherchai un livre ou deux...
Ainsi fus là enserrée
Et la nuit était tombée...
En une étude petite
Où souvent je me délecte
A regarder écritures
De diverses aventures.
Je cherchai un livre ou deux...
Ainsi fus là enserrée
Et la nuit était tombée...
vendredi 27 novembre 2009
Dame Philosphie à la rescousse!
jeudi 26 novembre 2009
Sisyphe dans le bus
mercredi 25 novembre 2009
« Tu restes dans le coin de notre oreille »
J’ai passé mon heure de déjeuner à copier les mots de Kriss (ici) pour ne pas les oublier :
Auditrices de ma vie, auditeurs de mon coeur, il vous arrive parfois de trouver votre vie quotidienne ennuyeuse, comme une routine, rayée, où tout est établi d’avance. Alors, sans doute vous rêvez d’être embarqués au coeur d’une saga puissante et bouleversante porteuse de bonheurs inouïs et de cataclysmes démesurés. Vous avez envie d’exploration, d’horizons mystérieux, de moeurs étranges, de couleurs et de significations indéchiffrables. Mais le monde vous semble tellement exploré, bah... bof... Et pourtant, il existe un espace invisible, quotidien, faussement anodin, où nous nous aventurons tous les jours sans y penser, qui vaut tous les dépaysements du monde, et peut fournir des questions en quantité suffisante pour ne plus jamais s’ennuyer dans une vie. C’est un espace qui se révèle habité seulement à ceux qui savent le voir. Un rétrécissement de pupilles. La manière dont vos amis se placent autour de votre table quand vous les invitez ; les mystères qui vous poussent à vous asseoir à côté de quelqu’un dans le métro plutôt qu’ailleurs. Mais aussi, tenez, la manière dont vous embrassez vos proches ; ce qui vous agace sans la moindre raison chez vos collègues ; les émotions qu’un frôlement dans un couloir éveille en vous... Mais aussi, plus vertigineux encore, une sorte de monde en creux qui serait aussi vrai sinon plus que celui que nous énonçons, où nous voyons. Les silences qui transgressent les codes non dits ; les rituels que l’on respecte sans même y penser ; la durée d’un regard ou celle d’un silence. Toutes ces choses auxquelles on ne prêtait pas attention jusqu’ici et qui racontent à la fois votre histoire personnelle, celle de votre civilisation, celle de l’espèce dont vous faite partie et qu’on appelle humaine. Et cette espèce humaine possède un carburant invisible et gratuit. C’est lui qui nous fait dire « Pourquoi ? ». Et il suffit de l’appliquer à tout ce qu’on rencontre dans une vie pour voyager à l’infini.
Auditrices de ma vie, auditeurs de mon coeur, il vous arrive parfois de trouver votre vie quotidienne ennuyeuse, comme une routine, rayée, où tout est établi d’avance. Alors, sans doute vous rêvez d’être embarqués au coeur d’une saga puissante et bouleversante porteuse de bonheurs inouïs et de cataclysmes démesurés. Vous avez envie d’exploration, d’horizons mystérieux, de moeurs étranges, de couleurs et de significations indéchiffrables. Mais le monde vous semble tellement exploré, bah... bof... Et pourtant, il existe un espace invisible, quotidien, faussement anodin, où nous nous aventurons tous les jours sans y penser, qui vaut tous les dépaysements du monde, et peut fournir des questions en quantité suffisante pour ne plus jamais s’ennuyer dans une vie. C’est un espace qui se révèle habité seulement à ceux qui savent le voir. Un rétrécissement de pupilles. La manière dont vos amis se placent autour de votre table quand vous les invitez ; les mystères qui vous poussent à vous asseoir à côté de quelqu’un dans le métro plutôt qu’ailleurs. Mais aussi, tenez, la manière dont vous embrassez vos proches ; ce qui vous agace sans la moindre raison chez vos collègues ; les émotions qu’un frôlement dans un couloir éveille en vous... Mais aussi, plus vertigineux encore, une sorte de monde en creux qui serait aussi vrai sinon plus que celui que nous énonçons, où nous voyons. Les silences qui transgressent les codes non dits ; les rituels que l’on respecte sans même y penser ; la durée d’un regard ou celle d’un silence. Toutes ces choses auxquelles on ne prêtait pas attention jusqu’ici et qui racontent à la fois votre histoire personnelle, celle de votre civilisation, celle de l’espèce dont vous faite partie et qu’on appelle humaine. Et cette espèce humaine possède un carburant invisible et gratuit. C’est lui qui nous fait dire « Pourquoi ? ». Et il suffit de l’appliquer à tout ce qu’on rencontre dans une vie pour voyager à l’infini.
mardi 24 novembre 2009
« En musant sur quelque livre »
lundi 23 novembre 2009
Sous le déluge
dimanche 22 novembre 2009
Le loup à ma porte
samedi 21 novembre 2009
L’inconstance et la joie d’une rivière
L’Art de l’eau... consiste à observer avec malice le cours des choses. On regarde. On commente le monde. Par dessus tout, on apprend à accepter la réalité. On s’entraîne à ne rien faire. Ne pas dompter, ne pas diriger, ne pas ordonner le monde. On découvre qu’il ne faut pas dévier le cours des rivières. Nos envies, nos peurs, nos affinités secrètes : autant de rivières. Nous n’y bâtissons pas d’absurdes digues que la première crue venue ferait céder. Et la magie commence là ; quand on écoute l’eau et qu’on accepte d’avoir l’inconstance (et la joie) d’une rivière.
L’Ancien Temps : Le roi n’embrasse pas de Joann Sfar
Dehors il fait gris et pluvieux. Nous sommes samedi, mais on a l’impression que les gens se sont calfeutrés chez eux, comme un dimanche ou un jour férié. Moi, j’ai une pile de copies à corriger. Dans un train, récemment, j’ai observé une prof qui corrigeait des copies. Certaines se lisaient sans peine, et son stylo rouge rentrait rarement en contact avec la page. Pour la plupart, il ne chômait pas : deux traits pour signaler un manque d’accord, annotations dans la marge, points d’interrogation, flèches... Tous ces gestes que je m’apprête à faire pendant des heures. Mais dans ce train il se dégageait de cette prof un tel professionnalisme, un tel calme efficace, que je l’enviais presque. Maintenant que c’est à mon tour de faire ce travail, je préfèrerais mieux continuer la lecture du merveilleux livre de Joann Sfar, avec ses planches si colorées. L’Art de la Sourcellerie ce sera pour demain!
vendredi 20 novembre 2009
Comme je t'aime, vendredi!
Qui se sent aussi crevé que s'il avait escaladé une à une les centaines de marches de la pyramide de la Lune...
Le vendredi venu verra ses journées ne peser pas plus qu’une plume (de serpent).
jeudi 19 novembre 2009
Vraie pause
mercredi 18 novembre 2009
Bon profil
Selon qu’on la regarde par en dessous ou de profil, cette gargouille de la Chapelle Saint Hubert à Amboise, glace le sang (si on est peureux) ou prête à rire (si on est heureux). « C’est un peu comme dans la vie » n’est-ce pas ? En tout cas c’est ce que je me dis en affrontant les avalanches de réunions et autres obligations qui me tombent dessus en ce moment. Il suffit de se décaler un peu et tout paraît plus drôle et plus supportable.
mardi 17 novembre 2009
Prestige de l'uniforme
lundi 16 novembre 2009
Ci-gît Leonardo da Vinci
La modeste tombe de Léonard de Vinci se trouve dans un coin de la chapelle Saint-Hubert, à Amboise.
La première fois que je l’ai vue, j’étais une toute petite fille. Quand je repensais à cette première visite, je revoyais cette tombe que je plaçais en plein air, carrément devant la porte du château. Je revoyais aussi un bois, au pied du château, mais il n’y en a pas bien sûr... Peut-être se trouve-t-il au Clos-Lucé, à 500m de là, la « dernière demeure » du peintre, « où il vécut les trois dernières de sa vie... jusqu’au 2 mai 1519 » comme dit le guide.
Si, de cette première visite, je n’ai retenu que la tombe de Leonardo da Vinci, c’est qu’à l’époque la mort, le monde invisible, les fantômes, ça me foutait une trouille bleue. A Bruges, dans une église, en apprenant ce qu’étaient ces gisants que je trouvais jolis, j’avais pris la poudre d’escampette. Quant au site romain de Volubilis au Maroc, je me revois encore en train de décamper vers la sortie en pleurant.
Un couple d’Américains se refusait à croire que ce soit la vraie tombe de Leonardo et ils consultaient fiévreusement leur guide pour le confirmer. C’est vrai qu’on imagine que sa tombe est un monument fabuleux, quelque part en Italie, à la hauteur de son génie, mais non.
Mais cette chapelle est magnifique. Quand il était enfant, François 1er y venait tous les jours entendre la messe. Il y a deux cheminées, ce qui était, paraît-il, exceptionnel pour l’époque.
C’était marrant d’avoir dans son sac le magazine Historia de novembre titrant que Saint Louis « n’était pas un saint » sous des vitraux racontant ses hauts faits!
dimanche 15 novembre 2009
Une histoire de Fushimi
samedi 14 novembre 2009
Apocalyptique
vendredi 13 novembre 2009
jeudi 12 novembre 2009
Automne au château
mercredi 11 novembre 2009
Beaux Arts
J’ai ensuite vu Les Herbes folles, le film d’Alain Resnais. Je me souviens combien j’étais enthousiaste en sortant du musée. Il y avait beaucoup de Tourangeaux qui avaient suivi ce même itinéraire en ce samedi après-midi ensoleillé, au lieu de faire les magasins de la rue Nationale assez déprimante. Il régnait comme un esprit de découverte et de curiosité entre le musée et le cinéma. Mais ce film bizarre nous a laissés dubitatifs, et en sortant du cinéma j’avais l’impression d’être ventriloque parce que tous les spectateurs qui sortaient de la salle posaient tout haut les questions que je me posais tout bas...
mardi 10 novembre 2009
Rituels gourmands
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