vendredi 27 novembre 2009

Dame Philosphie à la rescousse!

La journée avait (pourtant) bien commencé. J’étais arrivée en un temps record à Oxford Circus ce qui m’avait laissé presque une heure pour siroter un café et bouquiner avant mon cours. Le ciel était bleu, et le croissant presque-comme-en-France. A 9h du matin, j’étais en cours. A 11h, mon idée c’était d’aller en bibliothèque pour corriger. Je me visualisais bien parmi les livres, mon stylo rouge à la main. Près de l’arrêt de bus il y avait un magasin de bijoux fantaisie, de sacs, d’écharpes et de foulards. J’y ai musardé quelques minutes. Il continuait de faire beau. J’ai pris un bus jusqu’à l’arrêt « Museum street ». Au bout de la rue il y a le British Museum. Je le traverse, j’achète des cartes, et je décide de les écrire sur place. C’était fatal. Je n’atteindrai jamais la bibliothèque. J’écoute une conversation étrange entre deux philatélistes. L’un deux a un accent à couper au couteau. Je me dis qu’il est écossais, mais comme je suis nulle en accents il doit être néo-zélandais ou gallois ! J’étais si bien au coeur du British Museum, avec tous les scolaires qui chahutaient et une poignée de touristes, que j’ai sorti mon livre et je suis restée. J’ai fait un tour au rayon esquimau et je me suis félicitée de ne pas être née sur la banquise, même si les vêtements en peau de phoque exposés étaient très jolis. Je me suis quand même imaginée ouvrir les yeux dans un igloo. Ça aurait pu ! J’ai ensuite déjeuné avec mon meilleur ami. L’après-midi se passe doucement entre emails et réunion. La nuit est tombée. Pas une goutte de pluie de la journée. A 18h je suis devant une classe qui a un test et j’en profite pour faire des corrections. Une étudiante sympa me montre un article sur Sagan dans Paris Match et me le prête. Génial ! Après nous avons une discussion sur le voyage et David, qui a un irrésistible humour pince-sans-rire nous parle de ses voyages au Japon. J’en profite pour leur faire le sketch sur les bus de Kyoto. Je ménage mes effets, je me crois à l’Olympia. J’arrive même à dérider le policier qui suit le cours. Je l’aime bien. A la pause il répond à des messages inquiétants. J’imagine toujours qu’il parle de criminels et de planques, mais peut-être demande-t-il seulement à sa femme de faire chauffer la soupe ! En écrivant le mot escapade au tableau je pense à aujourd’hui, au week-end. Puis je marche jusqu’à Tottenham Court road avec L. Ça fait beaucoup de bien de parler de ses cours, des problèmes qu’on rencontre, comment on les gère et des bons trucs qui y sont arrivés aussi ! Dans le bus je continue de bouquiner. Peut-être vais-je enfin savoir ce qui s’est passé dans la forêt du Mans quand Charles VI a été pris d’un accès de folie. J’arrive chez moi, il est tard. Je suis encore pleine d’énergie et je décide de lire mes mails. Il y en a un qui me cloue sur place. Les gens ne finiront jamais de m’étonner. A ce moment-là j’ai dû appeler à la rescousse « Dame Philosophie », la « mie » de Christine de Pizan, pour ne pas jeter au panier toutes les bonnes ondes glanées au cours de cette belle journée. Aujourd’hui, Dame Philosophie est libre, je lui ai demandé de ne pas me lâcher d’une semelle !

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