mercredi 11 novembre 2009

Beaux Arts

Dans la cour du Musée des Beaux-Arts de Tours se trouve un vénérable cèdre du Liban et quand je vais aux cinémas Studios, je ne manque pas d’y jeter un coup d’oeil. Ce sont toujours les mêmes banales questions qui viennent à l’esprit : comment peut-on être aussi massif, aussi vieux, aussi gigantesque jusqu’à « tutoyer le ciel » ? La lumière dorée qui passait entre ses branches est un des plus beaux souvenirs de mon court séjour à Tours.
Je m’attendais à voir une expo sur la Pompadour, mais j’étais en retard d’un an. A la place on pouvait visiter une très belle et originale expo sur Max Ernst qui a vécu en Touraine entre 1955-1968 et y a fait des collages et des peintures « riches et variés » comme on dit. Le musée a aussi une nouvelle salle dédiée à L’Art à Tours entre Moyen Age et Renaissance et moi, lire : « ce foyer d’exception que fut la Touraine de Louis XI, Charles VIII et Louis XII » me fait rêver. Louis XII est le fils de Charles d’Orléans.En me dirigeant ensuite vers les Studios, je tirais des plans sur la comète: Et si je faisais une maîtrise d’Histoire de l’Art ? ou bien non, une maîtrise d’histoire tout court ? De toute façon, ce quartier a toujours le même effet sur moi. J’imagine toujours, en le traversant, les autres vies que j’aurais pu avoir ou que je pourrais avoir si... Peut-être parce que c’est là que j’ai passé mon bac, et qu’avec toutes les cartes en main j’aurais pu faire des études différentes. Je pense de plus en plus que j’aurais dû faire de l’histoire car c’est le sujet, entre tous, qui me passionne le plus.
J’ai ensuite vu Les Herbes folles, le film d’Alain Resnais. Je me souviens combien j’étais enthousiaste en sortant du musée. Il y avait beaucoup de Tourangeaux qui avaient suivi ce même itinéraire en ce samedi après-midi ensoleillé, au lieu de faire les magasins de la rue Nationale assez déprimante. Il régnait comme un esprit de découverte et de curiosité entre le musée et le cinéma. Mais ce film bizarre nous a laissés dubitatifs, et en sortant du cinéma j’avais l’impression d’être ventriloque parce que tous les spectateurs qui sortaient de la salle posaient tout haut les questions que je me posais tout bas...

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