samedi 14 novembre 2009

Apocalyptique

Quelle ânerie 2012! Moi qui en attendait tant ! Ce que j’aime c’est voir ce qu’il advient de la terre après un tel cataclysme. J’ai été très marquée par l’image de La Planète des Singes où les héros découvrent la Statue de la liberté ensablée jusqu’au cou. Affligeant 2012. Le degré 0 du cinéma. Bête à manger du foin. Les dialogues sont cul-cul la praline (longues tirades larmoyantes et creuses), les acteurs sont d’une niaiserie inédite, sans âme ni imagination, et les meilleurs effets spéciaux on les voit dans la bande-annonce. Et même ces effets spéciaux ne sont pas si spéciaux que ça. Du toc. Du vide sidéral. Caricatural au possible (l’avide et sans coeur milliardaire russe, les Chinois méfiants et égoïstes, le Français esthète...) Un chapelet de clichés bêtas. Le pompon a été l’apparition de la reine d’Angleterre et de ses chiens corgies, et aussi le tunnel du pont de l’Alma, le sourire de la Joconde (clin d’oeil stupide à un autre film stupide), et la mention de mon cher British Museum, mais là sans dire quelle oeuvre est mise à l’abri (j’imagine que le scénariste n’y a jamais mis les pieds... Moi je serais d’avis de sauver d’abord son directeur), les allusions au 11 septembre sous la forme d’une pluie de cendres... avec des figurants maquillés à la va vite...C’était si bête que j’ai failli autant pleurer que devant Bright Star de Jane Campion, sur la vie et les amours du poète Keats, mais pour d’autres raisons ! Le cinéma était bondé de spectateurs bruyants, turbulents, dont les mandibules n’ont pas cessé de fonctionner pendant plus de 2h, répondant sans gêne à leur portable, migrant en vagues successives vers les toilettes tant la bière avait coulé à flot avant la séance de 20h12. En sortant la salle était un vrai champ de bataille, jonchée de popcorn (il y en avait plus par terre que dans les gosiers !), de gobelets, de papier divers... il y avait tant de personnes se précipitant vers la sortie tels les moutons de Panurge – certains ont quitté la salle sans attendre la dernière image une fois l’affaire dans le sac - qu’on aurait dit une des scènes clé du film... Là je me suis dit que si on annonçait la fin du monde, je préfèrerais mourir tout de suite écrasée sous le buste du beau Ramsès II au British Museum ! Une belle mort !

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