La modeste tombe de Léonard de Vinci se trouve dans un coin de la chapelle Saint-Hubert, à Amboise. La première fois que je l’ai vue, j’étais une toute petite fille. Quand je repensais à cette première visite, je revoyais cette tombe que je plaçais en plein air, carrément devant la porte du château. Je revoyais aussi un bois, au pied du château, mais il n’y en a pas bien sûr... Peut-être se trouve-t-il au Clos-Lucé, à 500m de là, la « dernière demeure » du peintre, « où il vécut les trois dernières de sa vie... jusqu’au 2 mai 1519 » comme dit le guide. Si, de cette première visite, je n’ai retenu que la tombe de Leonardo da Vinci, c’est qu’à l’époque la mort, le monde invisible, les fantômes, ça me foutait une trouille bleue. A Bruges, dans une église, en apprenant ce qu’étaient ces gisants que je trouvais jolis, j’avais pris la poudre d’escampette. Quant au site romain de Volubilis au Maroc, je me revois encore en train de décamper vers la sortie en pleurant. Un couple d’Américains se refusait à croire que ce soit la vraie tombe de Leonardo et ils consultaient fiévreusement leur guide pour le confirmer. C’est vrai qu’on imagine que sa tombe est un monument fabuleux, quelque part en Italie, à la hauteur de son génie, mais non. Mais cette chapelle est magnifique. Quand il était enfant, François 1er y venait tous les jours entendre la messe. Il y a deux cheminées, ce qui était, paraît-il, exceptionnel pour l’époque. C’était marrant d’avoir dans son sac le magazine Historia de novembre titrant que Saint Louis « n’était pas un saint » sous des vitraux racontant ses hauts faits!
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