Soudain, vers l’avant, à quelques brasses seulement, un énorme poisson, un dauphin, bondit hors de l’eau, puis y replongea la tête la première et disparut. Jeanne toute saisie eut peur, poussa un cri, et se jeta sur la poitrine de Julien. Puis elle se mit à rire de sa frayeur, et regarda, anxieuse, si la bête n’allait pas reparaître. Au bout de quelques secondes elle jaillit de nouveau comme un gros joujou mécanique. Puis elle retomba, ressortit encore ; puis elles furent deux, puis trois, puis six qui semblaient gambader autour du lourd bateau, faire escorte à leur frère monstrueux, le poisson de bois aux nageoires de fer.
Une Vie de Guy de Maupassant 
S’il y a un endroit où je ne pensais pas me retrouver hier soir c’était à Euston station (photographiée ci-dessus en plein mois d’août). Et pourtant... J’ai regardé le panneau d’affichage où était annoncé le train-couchettes pour Glasgow et cela m’a ramenée au message de l’intrépide Dan qui, après avoir passé le week-end à naviguer au large de Portofino en Italie, s’était retrouvé dimanche soir sur le quai de cette même gare où l’attendait ce même train.
Portofino, moi, ça m’évoquait une chanson de Dalida : « I found my love in Portofino ». Avant l’escapade de Dan je n’avais jamais eu la curiosité de regarder sur une carte où se trouvait celle qu’on appelle « la perle du monde ». Je ne savais pas non plus que Maupassant en était tombé amoureux en 1890 et l’avait décrite ainsi : « une gorge cachée, presque introuvable, pleine d'arbres, de sapins, d'oliviers, de châtaigniers. Un tout petit village, Portofino, se développe en demi-lune autour de ce calme bassin.» Maupassant dira plus tard: « Jamais peut-être, je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement... » C’est peut-être en croisant dans les eaux bleues du golfe de Portofino que Maupassant a observé les dauphins qu’il décrit dans Une Vie ? Alors je ne regrette rien, j’y étais un peu aussi au soleil de Portofino ce week-end et c'est pour cela que je me sens si bien!
Portofino, moi, ça m’évoquait une chanson de Dalida : « I found my love in Portofino ». Avant l’escapade de Dan je n’avais jamais eu la curiosité de regarder sur une carte où se trouvait celle qu’on appelle « la perle du monde ». Je ne savais pas non plus que Maupassant en était tombé amoureux en 1890 et l’avait décrite ainsi : « une gorge cachée, presque introuvable, pleine d'arbres, de sapins, d'oliviers, de châtaigniers. Un tout petit village, Portofino, se développe en demi-lune autour de ce calme bassin.» Maupassant dira plus tard: « Jamais peut-être, je n’ai senti une impression de béatitude comparable à celle de l’entrée dans cette crique verte, et un sentiment de repos, d’apaisement... » C’est peut-être en croisant dans les eaux bleues du golfe de Portofino que Maupassant a observé les dauphins qu’il décrit dans Une Vie ? Alors je ne regrette rien, j’y étais un peu aussi au soleil de Portofino ce week-end et c'est pour cela que je me sens si bien!
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