jeudi 5 novembre 2009

Un séjour linguistique interminable

En ma prison, pour les ennuys, desplaisances et dangiers en quoy je me trouvoye, j'ay mainteffoiz souhaidié que j'eusse esté mort à la bataille où je fus prins.

Charles d’Orléans (1394-1465)
Prisonnier à la Tour de Londres

En fait, si j’ai soudain pensé à Charles d’Orléans et à sa poésie, ce n’est peut-être pas à cause de la clémence du temps comme je le pensais hier: mon intérêt remonte étrangement au jour anniversaire de la bataille d’Azincourt qui a eu lieu le 25 octobre 1415 en pleine Guerre de Cent Ans. C’est sur le champ de bataille, sous un tas de morts, que les « Anglois » avaient découvert le Duc blessé. Ils l’avaient amené avec eux en Angleterre d’où il ne repartirait libre que 25 ans plus tard - contre espèces sonnantes et trébuchantes - le 5 novembre 1440... 569 ans plus tard, jour pour jour, je prends moi aussi le chemin de la France (c’est un hasard), mais avec dans les poches mon billet retour !

En regardant vers le pays de France,
Un jour m'advint, à Douvres sur la mer,
Qu'il me souvint de la douce plaisance
Que je soulais audit pays trouver ;
Et commençai de coeur à soupirer,
Combien certes que grand bien me faisoit
De voir France que mon coeur aimer doit...

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