Coco avant Chanel d’Anne Fontaine: j’ai beaucoup aimé. Une scène se détache dans ma mémoire : Nous sommes dans l’atelier de Coco. Elle ajuste un col à l’aide d’épingles. On entend la porte d’entrée s’ouvrir puis se refermer et quelqu’un – Emmanuelle Devos, de sa voix inimitable - constate, comme une évidence : « Un gentleman ». La caméra passe du visage impassible de Chanel – pas un muscle ne bouge - à la silhouette de l’intrus - Boy Capel - qui se tient dans l’encadrement de la porte et qui est si parfait à ce moment-là, que tout en nous acquiesce avec le personnage que joue Emmanuelle. J’ai trouvé cette scène incroyablement émouvante. D’abord je me suis vue, moi, mon premier mouvement aurait été de me retourner et de courir me jeter dans ses bras... et puis non, réflexion faite, je crois que je ne le ferais pas, parce que ces quelques minutes et quelques mètres qui les séparent encore sont... je ne sais pas... un supplice de Tantale qui donne tout son sens à la vie (et au film).
2 commentaires:
Ouf !!! Si elle s'était jetée dans ses bras, elle ne serait jamais devenue Coco Chanel ...
Elle se jette ensuite, et meme plus! mais elle attend de planter toutes ses aiguilles dans le mannequin!
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