Ce train bleu, aux essieux grinçants, m’a d'abord fait voyager dans l’espace. Je me souviens surtout des collines de terre brune, des fleurs mauves ou jaunes, du vert de l’herbe tendre, des vallées parsemées de fermes, quadrillées de murets et d’enclos, où s’ébattaient des chevaux, des vaches, des moutons, que la citadine invétérée que je suis dévorait des yeux. J’étais un peu une des naïves Parisiennes dans une scène d'Une partie de campagne de Jean Renoir. D’ailleurs, quand j’ai dit à mon compagnon d’escapade que j’aimerais vivre dans une ferme, il a éclaté de rire ! Je me demande bien pourquoi ? Franchement, vous me voyez traverser un de ces champs et braver un de leurs imposants taureaux comme Félicité dans un épisode cuisant d’ Un Coeur simple de Flaubert?
2 commentaires:
Avoir l'imagination vagabonde rend les trajets moins ennuyeux lorsque le paysage devient trop monotone ... mais il faut toujours rester vigilante face aux taureaux ;-))
Meme si le paysage n'est pas monotone... surtout s'il n'est pas monotone!
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