Je n’allais pas à Delphes, mais j’ai quand même passé une grande partie de mon voyage à me demander quelle question j’aurais bien pu poser au « dieu chemineau » enfin installé.
Peut-être ne devrais-je jamais franchir mon seuil, et me lancer sur la route, sans emporter un livre avec moi ?
Car plus je filais vers le nord sous une pluie battante, plus j’imaginais des pèlerins sur un chemin grec poussiéreux, avec des chèvres sur le bas-côté parmi les oliviers, un morceau de fromage dans leur musette...
Soudain, changement de bobine et de rêverie. La veille j'avais aussi noté la phrase suivante: « Voici la porte de la maison de l’amant que Marguerite Duras n’a jamais pu dépasser. » Encore une affaire de seuil, encore une phrase aussi oblique que les oracles d'Apollon.
Zuihitsu ou "notes au fil du pinceau", comme en composaient les gentes dames de la cour de Heian au Japon, aux environs de l’an 1000: « J’ai rassemblé des notes sur les événements qui s’étaient déroulés devant mes yeux et sur les réflexions que j’avais faites en mon âme » (Sei Shōnagon dans Notes de chevet)
lundi 17 août 2009
La sente étroite vers le Nord-Ouest
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