mercredi 28 mai 2008

Ça promet !

— Toute parole tombée des lèvres de la logique mérite d’être noté, dit la tortue. Soyez donc assez bon pour l’écrire sur votre carnet. Nous dirons: E. Si A, B, C et D sont vrais, Z est nécessairement vrai. Tant que je n’ai pas admis cette proposition, il est bien entendu, n’est-ce pas? que je ne suis pas obligée d’admettre Z? Vous voyez donc bien qu’il s’agît là d’une étape nécessaire?— Je vois », dit Achille.

Achille et la Tortue, Lewis Carroll (1894)


Sans l’avoir vu, je sais maintenant que le prochain Takeshi Kitano, Achille et la Tortue, n’aura rien à envier dans la loufoquerie à Takeshi’s et Gloire au réalisateur, et que son déroulement sera aussi alambiqué que les leurs. Moi, je me vois déjà en octobre au London Film Festival. La salle est bondée mais la moitié de ces gens vont se lever au bout d’une demi-heure et quitter la salle en maugréant. Les lumières s’éteignent... le lourd rideau de velours rouge s’écarte... mon coeur bat plus fort quand je vois s’afficher sur l’écran noir un majestueux « K » bleu, accompagné de trois notes de musique qui font « tan tan tan »... S’il n’en reste qu’un/e dans le cinéma...


Je voudrais préserver indéfiniment ma sensibilité d’enfant. Aussi mature, aussi riche que je devienne, je veux rester intègre, fidèle à moi-même, à ma vérité.


La vie en gris et rose de Takeshi Kitano, Picquier (2008)

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